mardi, novembre 23, 2004

Mes yeux brûlent. Les néons me piquent les yeux comme le froid.
Entre le clapotis des touches d'un clavier et les paroles insipides de patrons, je suis un soleil dans une boîte de carton. Je suis enfermée, mais en silence je brûle de lumière.

overdue-facture-payer-US Dollars-local-pertes-délai-dossier-assurance-fermer-argent (faire de l')-instructions-centrale-fax number-archives-montant-confirmation.

Que des mots. Du vide, du vent qui balaie mon espace-temps. Pour de l'argent. De l'argent...

Bon, un train je dois réserver pour Québec. Aller je vouloir.


vendredi, novembre 12, 2004

À ce que je peux voir, je ne suis pas très assidue sur ce blog.
Mais j’essaie.
Manque de temps.
Il file si rapidement…

L’être humain avait besoin pour se rassurer de séparer le temps en unités comptables.
On a essayé de chiffrer le temps. Les minutes, les heures, les dates et les années; tout cela n’a rien à voir avec le temps. Le temps pur.

Il me semble que je me réjouirais actuellement davantage si j’avais un verre d’alcool à la main. Il me semble bien, oui.

vendredi, novembre 05, 2004

Oh, ce soir nous essayons un nouveau resto, mon coquelicot et moi. Le petit resto dont on n'a jamais trouvé l'emplacement. C'est l'ami Alex qui avait vanté la soupe aux poissons. Et l'ami Alex il a organisé un souper d'amis. Comme c'est un «apportez votre vin» et que les SAQ sont fermées partout au Québec pour grève... on va se boire un bon petit vin d'épicerie, hein! Un bon petit d'Argençon, qui donne pas mal à la tête!
On y survivra.




jeudi, novembre 04, 2004

Si je pouvais actuellement réapparaître dans un autre endroit je choisirais un de ces champs de bleuets sauvages qui bordent les routes du village de Leech au Nouveau-Brunswick. J'en aurais cueilli une poignée, me bleuissant les mains, et je les mangerais un par un. Mais à ce temps-ci de l'année ce n'est pas l'idée du siècle, premièrement parce que les bleuets c'est fini et deuxièmement parce que les talons-hauts dans un champ un peu boueux c'est pas génial.

Je vais donc continuer de respirer l'air recyclé au lieu du parfum des conifères et de mes chers bleuets sauvages.

Il me semble que les jours se ressemblent. Trop! Il me semble que tous les jours je mange mon petit lunch, après avoir travaillé tout l'avant-midi et que je re-travaille tout l'après-midi pour ensuite me ruer dans le métro comme des milliers d'étrangers. Les retours à la maison finissent toujours par se ressembler : douche, lunch, tisane et dodo vite parce que demain on travaille. C'est un cirque horaire, on repasse toujours le même «loop». Pourquoi notre vie doit-elle être aussi réglée? Qui a décidé de cela?
N'improvisez pas. Ne vous amusez pas si cela n'entre pas dans l'horaire qui vous a été attribué. Ne vous posez pas de questions et suivez les signes lumineux. Ceci vous apportera le bonheur. La richesse.

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