mercredi, mars 23, 2005

Épris de moi.

Tes racines travaillent la terre
Poussent en ce sens
Forcent et pulsent
Ta prise du sol
Conquérant drapeau planté
Crachat tombé soleil plombé
Main cuite attrape le fruit
Implosion poudrée
Appel aux commissures
Sourire brandit

vendredi, mars 18, 2005

Survive will I ?

Kill kill kill kill le temps
A grands coups de mitraillette
Paresseuse
Perce perce perce perce la peau
A grands coups d'aiguilles
Petites et grandes
Seule au centre de l'horloge
Emportée par le tourbillon
M'aspire, me revendique
Inspire mon âme vaquante
M'ingurgite dans son tunnel
Me défèque démolie

vendredi, mars 11, 2005

Strawberry Fields where are you?

Je viens de manger des fraises.
Elles ne goutent rien.
Maudites fraises de serre.
Fraises processées, shootées à l'eau, nourries aux enzymes grossissants, poussées dans du compost synthétique sous des néons programmés.
Des mégaboost-beaverbuster-fraises-rouges-vraiment-poches.

Comme ose-t'on appeller cela des fraises.
J'ai mangé de l'eau dans un emballage rouge.

Pouah-pouah.

vendredi, mars 04, 2005

Désir de Désert

J'ai un désir de désert
Mes pieds sur la terre aride
Dans le vide m'épandre
Ma tête à couper
Pour une goutte d'eau
Le sable sur mon cou
Pas mes yeux
Caresse de l'or
Sous le soleil brille
L'heure du sang, bleue
Et enfin, je pleure
Ma tête retenue par mes mains
Le sable dans l'oeil

Ce n'est pas fini, je dis. Ce n'est pas fini.

mercredi, mars 02, 2005

L'heure de vérité.

Voici un fait : Je ne me suis jamais brisé un os.

Voici un autre fait : Je suis en amour.

Aucun lien entre les deux faits.

vendredi, février 11, 2005

Dobacaracol

Ce soir nous allons voir le concert de Dobacaracol. Je ne les ai jamais vues. Seulement entendues une ou deux fois à CISM. Je suis intriguée et très excités par le spectacle.
Parcontre j'ai déjà vu Oztara, un groupe qui jouera aussi ce soir. La musique de Oztara m'a fait penser à la Louisianne. Pas que ça sonne vraiment Zydeco, mais juste une pointe et c'est savoureux.

Les connaisez-vous?

J'aime me parler seule.

Étant petite, je pouvais passer du temps assise devant la porte du fourneau. J’écartais les linges à vaisselle suspendus à la poignée pour voir mon reflet dans la vitre du four. Et je parlais. Toute seule. J’étais dans un théâtre de marionnettes, moi. Je ne sais plus en quoi mes confessions au four consistaient, mais je n’ai cessé de me parler seule. Certes, j’évite de m’asseoir devant la porte du four.

Quelle fascination pouvaient exercer sur mon frère et moi les gâteaux qui cuisaient dans le ventre du four! Nos visages collés l’un contre l’autre à regarder la pâte qui s’élevait et qui embaumait toute la cuisine. Et le droit que nous avions, et qui nous appartenait à nous seuls, de lécher les bras de métal du mélangeur couverts de cette pâte sucrée.

L’intérieur du garde-manger était également source constante d’exploration. Les deux seuls étages qui étaient à ma portée étaient celui du bas ou s’entassaient des boites de céréales, les filets d’oignons et les sacs de patates. À l’étage du dessus, à gauche, la boite de thé et à droite une multitude de petits pots d’épices que je prenais plaisir à déplacer, ouvrir, sentir et observer. L’attirance du garde-manger tenait son épi-centre dans le coin des épices. Vite lassée des oignons, du sac de pain et des étages supérieurs inaccessibles mais ou je distinguais les boîtes de conserve et les sacs de farine et de sucre, mon attention était concentrée sur les multiples petits pots aux contenus étranges. Je ne comprenais pas vraiment à quoi servait leur contenu. Ils représentaient une fin en soi, destinés à être regardés, goûtés et sentis. J’aurais plutôt imaginé que c’était des ingrédients pour une potion magique que pour faire la cuisine.

Ah les petits plaisirs. Je suis très sensible aux odeurs et renifler toutes sortes de trucs est une chose qui me plait à faire.

jeudi, février 10, 2005

Réfléchir aux réflexes reflétés.

Si tu réfléchis à ce que je réfléchis, es-tu mon miroir?
Et si je fais pareil, qui suis-je?